• Je reproduis ici le texte de ma tribune publiée dans le journal La Tribune le 16 juin 2011.

    Décroissance, démondialisation et... « dés-intelligence » ?

    Source : La Tribune - 16/06/2011

    Il est frappant de constater la popularité de pseudo-concepts comme la décroissance et la démondialisation dans notre pays.

    Le premier est ancien. Il prend ses racines dans une réactivation du malthusianisme dans les années 1960-1970 à l'époque où la « bombe démographique » dans ce qu'il était convenu d'appeler alors le « tiers-monde », puis le choc pétrolier de 1973 ont réactivé « la peur de manquer » dans les sociétés occidentales. Véhiculé par des diagnostics cauchemardesques et des visions apocalyptiques, transposé à l'écran dans des films comme « Soylent Green » de Richard Fleischer, et entretenu à dessein par diverses mouvances écologistes aux soubassements idéologiques incertains - des marxistes aux libertariens en passant par les conservateurs -, ce néomalthusianisme s'est doublé d'une profonde méfiance vis-à-vis de la technologie. Face à ce qu'ils percevaient comme une transgression prométhéenne de l'ordre naturel (et/ou divin) par l'homme, certains néomalthusiens ont prôné la décroissance. C'était une manière de renouer avec le prétendu paradis de l'ère préindustrielle, oubliant la réalité d'un monde alors peuplé d'analphabètes, dirigé par une caste de seigneurs féodaux assistés de prêtres, où l'espérance de vie moyenne ne dépassait pas les 30 ans, et où les pandémies et les guerres faisaient des ravages.

    Le second est plus récent, du moins dans son acception contemporaine car, de tout temps, il y a eu des défenseurs de la fermeture et du repli d'une communauté sur elle-même. Cette tentation autarcique participe pleinement du mythe du paradis perdu mais elle a pris en France des proportions inquiétantes, nullement justifiées par la situation objective de notre pays qui tire des avantages considérables de son insertion dans les échanges régionaux et mondiaux. Osons le dire, les thèmes comme la décroissance et la démondialisation prospèrent sur fond de montée du populisme et d'angoisse face à l'émergence de nouvelles puissances économiques non occidentales, comme l'Inde et la Chine. Cette fois « le péril jaune » serait vraiment à nos portes, selon les partisans du repli identitaire. Il se doublerait même d'un « péril islamiste » qui gangrènerait de l'intérieur nos sociétés occidentales, et menacerait leurs « sacro-saintes » racines chrétiennes. Huntington ne disait pas autre chose dans « le Choc des civilisations ».

    Tout cela ne résiste pas à l'épreuve des faits. Certes, les études économiques confirment la montée des inégalités sociales au sein des pays occidentaux, mais le prétendu « chagrin des classes moyennes » est une construction intellectuelle vide de sens. Le creusement des inégalités est bien plus lié aux bouleversements technologiques des trente dernières années - le passage du taylorisme et du fordisme à une société postindustrielle - et au processus d'adaptation qui les accompagne qu'à la mondialisation. Celle-ci, entendue comme une externalisation des activités industrielles les plus anciennes vers des zones moins avancées, ne fait que « révéler », au sens photographique du terme, ces mutations profondes et irréversibles. Il est rassurant de voir que des organisations comme Attac, pourtant peu suspectes de sympathie envers « le grand capital mondialisé », dénoncent, elles aussi, la démondialisation comme une idée superficielle et dangereuse. Il ne fait guère de doute que la mondialisation a besoin d'être régulée. Mais c'est en associant les pays émergents à ces nouvelles régulations et en prenant en compte leurs impératifs de croissance et de développement qu'on arrivera à traiter les problèmes communs, et à répondre à la fois à l'angoisse des uns et au désir d'affirmation des autres.

    (*) Auteur du livre « les Nouvelles Puissances mondiales. Pourquoi les Bric changent le monde. »


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  • Mon article paru en allemand sur le magazine en ligne The European, repris par Focus Online et Der Standard

    Christine Lagarde und der IWF

    Auf dem Weg ins Minenfeld

    Christine Lagarde wird wahrscheinlich die erste Frau an der Spitze des IWF werden. Ihre Aufgabe ist alles andere als einfach: Sie muss akute Brände löschen und die Organisation gleichzeitig fit machen für das 21. Jahrhundert. Es ist eine Herkulesaufgabe: Im Vergleich mit dem IWF erscheint selbst das französische Finanzministerium als handzahm.

    Die Wahl von Christine Lagarde an die Spitze des Internationalen Währungsfonds gilt als sicher. Die Stimmen aus Europa und den USA sind ihr bereits versprochen und von den BRICS-Schwellenländern zögern nur Indien und Südafrika, die Kandidatur der französischen Finanzministerin zu unterstützen. Wenn man sich die Machtverhältnisse im Aufsichtsrat des IWF ansieht, fällt das kaum ins Gewicht. Doch die aufstrebenden Länder machen auch keinen Hehl daraus, dass die Wahl nicht wegen ihres Könnens auf Frau Lagarde gefallen ist, sondern weil die USA und Europa entsprechende Absprachen getroffen haben. Seit sechzig Jahren besteht diese Abmachung bereits! Die BRICS-Staaten pochen daher zu Recht darauf, dass sie im Zuge der IWF-Reform künftig mehr Mitbestimmungsrechte erhalten und in die strategischen Entscheidungen der nächsten fünf oder zehn Jahre eingebunden werden.

    Drei große Probleme

    Christine Lagarde wird sich zum Amtsantritt mit einer Vielzahl geopolitischer, wirtschaftlicher und finanzieller Probleme konfrontiert sehen. Die Revolutionen im Nahen Osten und in Nordafrika könnten direkte Auswirkungen auf die regionale Stabilität haben und die Preise für Rohöl und Lebensmittel destabilisieren. Wirtschaftsstarke Nationen (Europa, USA, Japan) erleben einen höchst fragilen Aufschwung, der außerdem vom Wachstum des Schuldenberges und von Naturkatastrophen bedroht wird. Und die Schwellenländer kämpfen gegen die Inflation. China macht den Anfang, dort könnte eine Umkehr der Hypothekenblase zur Insolvenz von Unternehmen, Banken und Kommunen führen.

    Angesichts dieser Probleme könnte die neue IWF-Direktorin ihre Aufmerksamkeit einfach auf die dringendsten Fragen fokussieren: Die Rettung des Euro und die Situation in der arabischen Welt. Die von Dominique Strauss-Kahn initiierte Reform des IWF würde dann erst einmal auf unbestimmte Zeit verschoben.

    Öl ins Feuer

    Eine solche kurzsichtige Strategie – bei der erst das Feuer gelöscht wird, um dann die Spielregeln nach Abpfiff zu ändern – wäre jedoch ein großer Fehler. Nicht nur würde ein solcher Ansatz die Schwellenländer brüskieren, er wäre auch blind für die strukturellen Bedrohungen der Weltwirtschaft. Zum einen wären damit in den Augen der BRICS-Staaten die internationalen Finanzinstitutionen delegitimiert, die seit dem Ende des zweiten Weltkrieges die Politik bestimmten: Die Weltbank und der IWF selbst. Es dürften berechtigte Zweifel angemeldet werden, ob die Strukturen von Bretton Woods noch die geopolitischen und wirtschaftlichen Realitäten des 21. Jahrhunderts widerspiegeln. Das würde zu einer Marginalisierung dieser Institutionen führen und damit das finanzielle und währungspolitische Chaos nur weiter vertiefen.

    Die zweite Gefahr liegt in einer Rückkehr zu orthodoxen Formen der Wirtschaftspolitik. Damit würden eine Verringerung der Staatsdefizite und der Kampf gegen die Inflation wieder zum Alpha und Omega der IWF-Politik, so wie zu Zeiten des Washington Consensus. Auch die Auswirkungen dieser Politik wären mittelfristig fatal.

    Kann Christine Lagarde angesichts dieser Hürden triumphieren? Dazu braucht es mehr als die Unterstützung ihrer europäischen und amerikanischen Freunde bei der Wahl.


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  • Point de vue publié dans LeMonde.fr le 30 mai 2011

    Point de vue

    La candidature de Christine Lagarde au FMI est un combat d'arrière-garde

    LEMONDE.FR | 30.05.11 | 09h34  •  Mis à jour le 31.05.11 | 11h44

    Rien ne semble contrecarrer la nomination de l'actuelle ministre française de l'économie et des finances à la tête du FMI. Ni ses hypothétiques démêlés judiciaires à venir, ni les candidatures alternatives issues des pays émergents, avec des profils aussi expérimentés que Manuel Trevor ou Montek Singh Ahluwalia ne semblent en mesure de recueillir une adhésion aussi forte que celle suscitée en Europe et aux Etats-Unis autour de la candidature de Christine Lagarde.

    Pourtant à y regarder de près, la candidature de Christine Lagarde ressemble bel et bien à un combat d'arrière-garde, indépendamment des qualités personnelles et professionnelles réelles de l'intéressée. C'est le chant du cygne d'un monde façonné pour et par l'Occident, et qui est en train de disparaître sous nos yeux à une époque d'accélération formidable de l'histoire, une époque qui voit se refermer la "grande divergence" apparue entre l'Occident et le reste du monde il y a plus de deux siècles. La crise économique et financière de 2008-2010 symbolise ce passage de relais en mettant KO les grandes puissances du G7, à l'exception de l'Allemagne qui a su se réinventer pour mieux s'intégrer à la nouvelle donne mondiale.

    Tout se passe comme si on avait mis entre parenthèses, l'espace d'une procédure de nomination, les forces telluriques de la mondialisation, et qu'on avait voulu signifier par cette candidature la nécessité d'une pause, d'une respiration permettant de mieux répondre à l'angoisse suscitée par le "rattrapage de l'Ouest par le reste". Mais le reste du monde n'attend pas. La croissance, la jeunesse, la vitalité et bientôt l'innovation et la maîtrise technologique ne seront plus du côté de l'Ouest mais de ces "masses sans visages" naguère assimilées à des esclaves dociles, des ouvrières chinoises du Guandong aux adolescents des favelas de Rio et de Mexico, en passant par les mineurs du Katanga et les manoeuvres indo-pakistanais dont le profil anonyme se détache à plus de 40° à l'ombre des tours de Dubaï et de Doha.

    Le monde échappe de plus en plus à l'Occident. C'est valable aussi dans le domaine économique et financier. Et ce n'est pas la tentative maladroite de se soustraire à cette réalité qui fera dévier le cours des choses. Même l'argument selon lequel un FMI dirigé par un Européen sera plus à même de traiter les problèmes des états périphériques de la zone euro, se révèle fallacieux. On pourrait objecter que le besoin d'impartialité dans le traitement de ce problème plaide plutôt en faveur d'une personnalité extérieure au continent européen. En outre, un tel argument renforce le rôle du FMI en tant qu'arbitre ultime des décisions que devront prendre tôt ou tard les gouvernements et les peuples européens pour construire une Europe-puissance, capable de régler ses problèmes par elle-même et de tenir son rang dans un monde multipolaire.

    On objectera aussi que les pays émergents ne sont pas prêts à assumer leurs responsabilités, et qu'on ne peut leur confier aussi facilement les "clés de la maison". Que n'a-t-on pas entendu de tels arguments par le passé ! Sous couvert de réalisme, un tel raisonnement ne fait qu'entériner une vision étriquée du monde, celle de responsables politiques qui n'hésitent pas à dire que "l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire" pour aller se plier ensuite aux usages d'une "diplomatie des contrats" dont on a pu constater récemment les ratés et les ravages.

    L'inspirateur du système de Bretton Woods, le grand économiste John Meynard Keynes avait coutume de dire que le monde était dirigé par les idées, au sens où les idées et les symboles qui leur étaient associés déterminaient la marche du monde bien plus que n'importe quel calcul égoïste d'intérêts. A l'heure où se profile une vaste réorganisation d'un système hérité de la seconde guerre mondiale, il serait opportun d'envoyer un signal fort aux pays émergents et d'en finir avec l'esprit de gentlemen's club occidental qui anime les institutions de Bretton Woods. L'histoire est en marche, rien ne pourra l'arrêter.


    Alexandre Kateb est aussi l'auteur de Les nouvelles puissances mondiales. Pourquoi les BRIC changent le monde paru aux éditions Ellipses.

    Alexandre Kateb, économiste, essayiste, maître de conférence à Sciences Po


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  • Une tribune co-écrite avec Younes Slaoui et publiée le 6 juin 2011 dans Le Quotidien d'Oran (premier quotidien francophone d'Algérie) et dans le journal marocain Le Soir Echos. 

    L'intégration du Maghreb est un impératif stratégique

    par Alexandre Kateb Et Younes Slaoui

    Il y a des moments où l'Histoire s'accélère. Le «printemps arabe» en fait partie, tout comme la vague démocratique qui a abouti il y a vingt ans à la disparition du communisme en Europe. En dépit des incertitudes qui planent sur l'avenir, il ne fait guère de doute qu'il y aura un avant et un après 17 décembre 2010 (le jour où le jeune tunisien Mohamed Bouazizi s'est immolé), tout comme il y a eu un avant et un après 9 novembre 1989 (date de la chute du Mur de Berlin). Mais au-delà des expressions nationales -pacifiques ou violentes - et des lendemains de ce «printemps arabe», la portée régionale de ce moment clé est sans aucun doute porteuse d'opportunités. Si l'idée d'une relance de l'intégration de l'ensemble du monde arabe, du Maghreb au Machrek, paraît irréaliste à ce stade, le projet d'Union du Maghreb Arabe (UMA) bénéficie dans ce contexte d'une opportunité historique pour sortir de l'ornière dans laquelle il se trouve depuis 1994.

    Les bénéfices bien réels de l'intégration

    A une époque d'interdépendances complexes et de régionalisation des économies, les gains de l'intégration sont plus importants que jamais et les coûts liés à son absence sont patents. L'intégration fonctionnelle entre les pays du Maghreb engendrerait un supplément de croissance minimum de 1% à 2% par an du PIB régional*. Outre l'accroissement des échanges commerciaux, l'intégration permettrait de relancer les investissements intra-régionaux, de réaliser des économies d'échelles dans les secteurs agro-alimentaire, énergétique et industriel, et de permettre l'essor des « lions nord-africains » à l'image des « tigres asiatiques ». Confrontés aux mêmes problèmes structurels (pression démographique, chômage des jeunes, pauvreté, corruption, fuite des cerveaux, inégalités régionales), les pays du Maghreb pourraient faire de l'intégration un «catalyseur» de croissance et de développement.

    L'intégration se traduirait également par une position plus forte des pays du Maghreb dans les négociations internationales. Pour autant, l'intégration du Maghreb ne constituerait pas une menace pour ses partenaires, au premier rang desquels figure l'UE, mais une véritable opportunité. Le «printemps arabe» a mis fin à la croyance selon laquelle la stabilité était mieux assurée par des régimes autoritaires que par des démocraties. Un Maghreb démocratique et prospère représenterait un allié de poids pour l'UE dans la mondialisation, face à la montée de nouvelles puissances comme la Chine et l'Inde. L'intégration et la démocratisation seraient en effet les meilleures réponses aux enjeux économiques (climat des affaires, taille critique des marchés) et sécuritaires (immigration, terrorisme) qui structurent les relations entre l'UE et les pays du Maghreb.

    Comment relancer le projet d'UMA ?

    Pour toutes ces raisons, l'intégration du Maghreb n'est pas un luxe mais un impératif stratégique. Elle passe par une refondation des relations entre l'Algérie et le Maroc, avec l'apurement des contentieux hérités du passé et le partage d'une vision commune tournée vers l'avenir. En effet, tout comme l'Allemagne et la France avaient scellé leur réconciliation en 1963 avec le Traité de l'Elysée qui avait imprimé une accélération majeure à l'intégration européenne, un traité bilatéral entre le Maroc et l'Algérie permettrait de relancer l'intégration maghrébine. D'autant que les signes d'un réchauffement des relations entre les deux pays sont tangibles. En visite à Tlemcen, le 16 avril, le président Bouteflika a déclaré : « Il n'y a pas de problème entre le Maroc et l'Algérie. Le problème du Sahara occidental est un problème onusien. Le Maroc est un pays voisin et frère ». Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci a expliqué quant à lui que la frontière entre les deux pays ne pouvait rester fermée indéfiniment. Des signes encourageants à destination du Maroc qui réclame une réouverture des frontières.

     Sur le plan institutionnel, la relance de l'intégration pourrait passer par la formation d'un Comité des Sages associant les représentants des gouvernements, des forces d'opposition et de la société civile d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de Mauritanie (la Libye rejoindrait ce Comité dès la mise en place d'un gouvernement reconnu internationalement). Ce Comité serait chargé de dresser un inventaire des obstacles qui se dressent devant l'intégration et de formuler un nouvel agenda stratégique et opérationnel pour l'UMA. En parallèle, le Conseil consultatif de l'UMA pourrait être transformé en véritable Parlement des peuples du Maghreb avec un droit de regard et de co-décision. C'est la meilleure réponse à apporter au niveau régional au désir de démocratie exprimé lors du «printemps arabe». Un Conseil des régions et de la diversité culturelle pourrait également être mis sur pied, pour associer l'ensemble des composantes socio-culturelles du Maghreb, et notamment les berbérophones qui représentent un des fondements de l'identité maghrébine, par-delà les frontières nationales. Le Maghreb a plus que jamais besoin d'hommes et de femmes visionnaires pour montrer la voie vers l'union comme ont pu le faire dans leur temps Konrad Adenauer, Jean Monnet et Robert Schuman en jetant les bases de l'Union Européenne.

     Enfin, la conclusion d'un accord-cadre de coopération stratégique entre l'UE et l'UMA qui reprendrait les acquis de l'ensemble des accords bilatéraux ou multilatéraux précédents (processus de Barcelone, accords d'Association, accord d'Agadir, etc..) pourrait servir de noyau dur pour relancer le partenariat euro-méditerranéen sur des bases plus solides. Cela ne signifie pas un renoncement aux ambitions de l'Union pour la Méditerranée, mais une réactualisation des moyens et des instruments de cette dernière sur la base des accords 5+5 qui avaient permis des avancées notables dans les années 1990 jusqu'à la conclusion de l'Accord de Barcelone en 1995, avant de laisser place à un vide stratégique dont l'UPM a hérité. Il s'agit en définitive de remettre les peuples et leurs aspirations au cœur du partenariat entre deux régions du monde, qui ont tout intérêt à unir leurs forces dans le grand jeu de la mondialisation.

    *Etudes du FMI, de la Banque Mondiale, de l'Union Maghrébine des employeurs et de la Chambre de commerce d'Oujda.

    - Alexandre Kateb est économiste, maître de conférence à Sciences Po Paris et auteur du livre «Les nouvelles puissances mondiales. Pourquoi les BRIC changent le monde» (Ellipses, Paris, 2011).

    - Younes Slaoui est ancien élève de l'ENA française, co-fondateur de l'Institut Amadeus et Directeur de Solaire Direct au Maroc.


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